Saint-Genès-de-Fronsac

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Saint-Genès-de-Fronsac
Saint-Genès-de-Fronsac
La mairie.
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Nouvelle-Aquitaine
Département Gironde
Arrondissement Libourne
Intercommunalité Communauté de communes du Fronsadais
Maire
Mandat
Patrice Murat
2020-2026
Code postal 33240
Code commune 33407
Démographie
Population
municipale
933 hab. (2021 en augmentation de 20,39 % par rapport à 2015)
Densité 134 hab./km2
Géographie
Coordonnées 45° 01′ 30″ nord, 0° 21′ 21″ ouest
Altitude Min. 24 m
Max. 64 m
Superficie 6,96 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Bordeaux
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton du Nord-Gironde
Législatives Dixième circonscription
Localisation
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Saint-Genès-de-Fronsac

Saint-Genès-de-Fronsac est une commune du Sud-Ouest de la France, située dans le département de la Gironde (région Nouvelle-Aquitaine).

Géographie[modifier | modifier le code]

Localisation[modifier | modifier le code]

Commune située dans l'aire d'attraction de Bordeaux.

Elle est située dans le canton du Nord-Gironde et fait partie de la communauté de communes du Fronsadais.

Communes limitrophes[modifier | modifier le code]

Les communes limitrophes sont Marcenais, Mouillac, Périssac, Val de Virvée, Vérac et Salignac.

Communes limitrophes de Saint-Genès-de-Fronsac[1]
Marcenais
Val de Virvée Saint-Genès-de-Fronsac[1] Périssac
Mouillac Vérac

Climat[modifier | modifier le code]

Historiquement, la commune est exposée à un climat océanique aquitain[2]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique et est dans la région climatique Aquitaine, Gascogne, caractérisée par une pluviométrie abondante au printemps, modérée en automne, un faible ensoleillement au printemps, un été chaud (19,5 °C), des vents faibles, des brouillards fréquents en automne et en hiver et des orages fréquents en été (15 à 20 jours)[3].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 12,9 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 14,2 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 896 mm, avec 12 jours de précipitations en janvier et 7 jours en juillet[4]. Pour la période 1991-2020 la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Saint-Gervais à 8,38 km à vol d'oiseau[5], est de 13,9 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 824,9 mm[6],[7]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d’émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[8].

Urbanisme[modifier | modifier le code]

Typologie[modifier | modifier le code]

Saint-Genès-de-Fronsac est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[9],[10],[11].

Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Bordeaux, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 275 communes, est catégorisée dans les aires de 700 000 habitants ou plus (hors Paris)[12],[13].

Occupation des sols[modifier | modifier le code]

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (71,6 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (78,8 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : cultures permanentes (47,7 %), forêts (21,4 %), zones agricoles hétérogènes (19,8 %), zones urbanisées (6,9 %), prairies (4,1 %)[14]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

Risques majeurs[modifier | modifier le code]

Le territoire de la commune de Saint-Genès-de-Fronsac est vulnérable à différents aléas naturels : météorologiques (tempête, orage, neige, grand froid, canicule ou sécheresse), mouvements de terrains et séisme (sismicité faible)[15]. Un site publié par le BRGM permet d'évaluer simplement et rapidement les risques d'un bien localisé soit par son adresse soit par le numéro de sa parcelle[16].

Les mouvements de terrains susceptibles de se produire sur la commune sont des tassements différentiels[17].

Carte des zones d'aléa retrait-gonflement des sols argileux de Saint-Genès-de-Fronsac.

Le retrait-gonflement des sols argileux est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes de sécheresse et de pluie. La totalité de la commune est en aléa moyen ou fort (67,4 % au niveau départemental et 48,5 % au niveau national). Sur les 317 bâtiments dénombrés sur la commune en 2019, 317 sont en aléa moyen ou fort, soit 100 %, à comparer aux 84 % au niveau départemental et 54 % au niveau national. Une cartographie de l'exposition du territoire national au retrait gonflement des sols argileux est disponible sur le site du BRGM[18],[Carte 2].

La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par les inondations et coulées de boue survenues en 1982, 1999 et 2009, par la sécheresse en 1989, 2003, 2005, 2011 et 2012 et par des mouvements de terrain en 1999[15].

Histoire[modifier | modifier le code]

Politique et administration[modifier | modifier le code]

Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
1989 1992 André Bernaleau    
avant 1995 ? Pierre Frouin DVD  
mars 2008 mai 2020 Brigitte Bernaleau Apparentée PCF Employée
mai 2020 En cours Patrice Murat    
Les données manquantes sont à compléter.

Démographie[modifier | modifier le code]

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[19]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[20].

En 2021, la commune comptait 933 habitants[Note 3], en augmentation de 20,39 % par rapport à 2015 (Gironde : +6,88 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
341339295309371329317336328
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
325313323323331363353326335
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
335345353352329319319286294
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2005 2006 2010
261269267371550576644672717
2015 2020 2021 - - - - - -
775889933------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[21] puis Insee à partir de 2006[22].)
Histogramme de l'évolution démographique

Lieux et monuments[modifier | modifier le code]

L'église Saint-Barthélémy
Photographies de Brutails, circa 1890
  • L'église Saint-Barthélémy, inscrite[23] à l'inventaire des Monuments historiques depuis 1925, date du XIIe siècle. Elle conserve encore de nombreux éléments de sa construction primitive[24].
L'extérieur : Les extrémités occidentale et orientale de l’église, ainsi que la base du clocher, situé sur le bras nord du transept, datent du XIIe siècle. Un bas côté de deux travées, voûté d’ogives, est ajouté au sud de la nef vers la fin du XVe siècle.
La façade est sculptée de trois arcades en plein cintre. Le portail situé dans l’arcade centrale est orné de deux voussures, la supérieurs étant ornée. Ces voussures retombent de chaque côté sur deux colonnes aux chapiteaux nus, dont les pierres d’appui continuent en bandeau dans les voussures latérales. Au-dessus de l’arcature, une corniche à modillons variés, un pan de mur en rectangle long, la base du pignon triangulaire à trois côtés ornés.
Le mur nord est construit en bel appareil, sous une corniche à modillons nus, un contrefort plat, une baie rectangulaire ébrasée sous cintre monolithe. Une tourelle rectangulaire de l’escalier du clocher, le haut en retrait sous la corniche, des fentes étroites d’éclairages, une porte basse dont le linteau repose sur des pierres d’angles moulurées, et une banquette.
Le clocher est étayé à ses angles par d’énormes contreforts à talus doubles. Au-dessus, en bel appareil, les deux étages du XVIe siècle sont séparés par une corniche. Le premier étage est le plus grand, est on y voit des baies romanes nues. Le deuxième étage à de petites ouvertures carrées sous un avant toit à arceaux. En bas de la face est du clocher, une baie romane éclaire la chapelle.
L’abside : Un pan droit, au nord est, une corniche à mi-hauteur, avec des modillons variés, un contrefort plat à l’angle du clocher, une baie romane à cintre monolithe. Un contrefort plat, et un pan courbe de l’abside toujours sous la corniche. Un énorme contrefort à talus désaxé vers le sud, rejoint par le mur de la sacristie.
Mur sud : mur à baie romane, un contrefort à talus à demi inclus dans le bâtiment bas des fonts baptismaux éclairé par 2 petites ouvertures sud.
Intérieur : Après le portail occidental, la nef, au contrebas de trois marches, est décorée d'un plafond de plâtre sur treillis de bois, murs blanc ornés de faux joints à fleurettes rougeâtres, quatre niches à statues et baies à vitrées au sud.
Au sud-ouest, une petite pièce avec petites baies abritant des fonts baptismaux en pierre sculptée.
Le chœur, sous l’arc triomphal, prolonge la nef avec le sanctuaire en demi-cercle. Des murs à faux joints à fleurs, à l’entrée deux baies ébrasées à vitraux.
A l’est, l'autel de pierre galbé, sculpté de palmes et surmonté d’un retable à trois panneaux moulurés, celui du centre est garni d’un grand tableau de saint Barthélemy.
Deux bénitiers en marbre datant de 1774, dont l’une repose sur une console sculptée, sont placés à l’entrée de la nef.
Sous le clocher se trouve la chapelle de la Vierge, voûtée en berceau brisé, avec un arc triomphal à colonnes aux chapiteaux nus.
La Chaire est en pierre, avec une cuve à pendentif, sculptée de facettes moulurées et fleuries.
  • Saint Barthélemy : L’église de Saint-Genès-de-Fronsac rend hommage à son saint patron saint Barthélémy, en conservant un tableau à son effigie datant du début du XVIIIe siècle.
L’œuvre est accrochée au-dessus d’un autel en pierre sculptée. Elle s’ajoute à deux statues représentant le saint Barthélémy.
Ce tableau représente le martyre de saint Barthélémy. À cause de ses nombreuses prédications, celui-ci est capturé par Astiage, le frère du roi Polème que Barthélémy amène à se convertir. Astiage n’ayant pas réussi à faire abjurer l’apôtre, le fait écorcher vif et crucifier. Selon une autre tradition, Barthélémy est décapité.
Le tableau est réalisé en 1784 par l’artiste canadien François Malepart de Beaucourt[25].
Le tableau est classé[26] au Monuments historiques depuis 1906.

Galerie de photos[modifier | modifier le code]

Personnalités liées à la commune[modifier | modifier le code]

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

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Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes et cartes[modifier | modifier le code]

  • Notes
  1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
  2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
  3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
  • Cartes
  1. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).
  2. « Cartographie interactive de l'exposition des sols au retrait-gonflement des argiles », sur infoterre.brgm.fr (consulté le )

Références[modifier | modifier le code]

  1. Carte IGN sous Géoportail
  2. « Observatoire régional sur l'agriculture et le changement climatique (ORACLE) en Nouvelle-Aquitaine. » [PDF], sur haute-vienne.chambre-agriculture.fr, (consulté le ), p. 2
  3. « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le )
  4. Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  5. « Orthodromie entre Saint-Genès-de-Fronsac et Saint-Gervais », sur fr.distance.to (consulté le ).
  6. « Station Météo-France « Saint-Gervais » (commune de Saint-Gervais) - fiche climatologique - période 1991-2020 », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  7. « Station Météo-France « Saint-Gervais » (commune de Saint-Gervais) - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  8. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.fr, (consulté le )
  9. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  10. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
  11. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  12. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
  13. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
  14. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
  15. a et b « Les risques près de chez moi - commune de Saint-Genès-de-Fronsac », sur Géorisques (consulté le )
  16. BRGM, « Évaluez simplement et rapidement les risques de votre bien », sur Géorisques (consulté le )
  17. « Dossier départemental des risques majeurs de la Gironde », sur www.gironde.gouv.fr (consulté le ), chapitre Mouvements de terrain.
  18. « Retrait-gonflement des argiles », sur le site de l'observatoire national des risques naturels (consulté le )
  19. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  20. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  21. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  22. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
  23. « Fiche d'inscription de l'église », notice no PA00083743, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
  24. L'église Saint-Barthélémy sur le site de l'Office de Tourisme du Fronsadais.
  25. Madeleine Major-Frégeau, « François Malepart de Beaucourt », Dictionnaire biographique du Canada,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  26. « Fiche de classement du tableau de St Barthélémy », notice no PM33000695, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Palissy, ministère français de la Culture.